Neurodiversité et neuroatypies/neurodivergences

 

Les origines des concepts de « diversité neurologique » ou de « neurodiversité » et leur théorisation ont développés collectivement par des activistes autistes, dans les années 90. 

Robert Chapman, dans son livre "Empire of normality" indique que nous devrions rejeter l’idée même d’un cerveau normal et du neurotype comme idéal. Cette normalité ne peut pas être considérée comme supérieure à la neurodivergence parce qu’il existe une variété de types de cerveaux. Pour y remédier, il est essentiel d'envisager une nouvelle politique de diversité neurologique qui consisterait en un nouveau mouvement social semblable aux mouvements de droits civils précédents qui ont essayé de mettre fin à la ségrégation et à l’oppression raciale, sexuelle et sexiste. Ainsi qu'arrêter de parler de troubles et de pathologiser les fonctionnements neurodivergents. 

 

Depuis dix ans, je me forme de manière autodidacte, je m’informe sur le sujet, je participe à des congrès et des formations en ligne. J’accompagne depuis plusieurs années des femmes qui se sentent en décalage par rapport à la norme.

 

En juin 2024, j'ai fait une présentation de trois heures en espagnol, sur "Neurodivergences, trauma et dissociation", dans le cadre de "l'école en ligne" de la psychologue féministe basque Ianire Estebanez. Il est possible d'y avoir accès sur son site.

 

Mon accompagnement consiste à identifier en quoi consistent les fonctionnements différents, leur donner du sens, les accepter et reconnaître quels sont vos besoins afin d’avancer au mieux dans un environnement normatif tout en tenant compte de vos spécificités. En aucun cas, il ne s'agit d'aller vers un formatage nous forçant à être le plus neurotypique possible. 

 

J’ai également reconnu des fonctionnements neuroatypiques chez certaines personnes en consultation qui les ignoraient. Je peux également orienter, si nécessaire,  vers des professionnelles avec qui je travaille régulièrement qui sont  habilitées à faire des bilans diagnostiques, mais sans aucune obligation. Le plus importante étant de comprendre etd' accepter notre fonctionnement. 

 

 Je suis moi-même autiste, diagnostiquée très tard dans ma vie : j’ai eu un pré-diagnostic à 53 ans et un diagnostic cinq ans plus tard. J’ai également de nombreuses dys : dyslexie, dyscalculie, dysorthographie et dyspraxie et probablement des TDA (que je préfère définir comme "attentions divergentes" et ne pas parler de trouble).

 

Mon approche féministe me permet de discerner les schémas oppressifs et discriminants qui atteignent fréquemment les femmes neurodivergentes, ainsi que reconnaître les violences subies et le stress posttraumatique qui en résulte.  

 

L'ICV-Intégration du cycle de vie me paraît être une approche extrêmement bien adaptée pour soigner les carences affectives et les maltraitances pendant l’enfance et l'adolescence, les dépressions, les  troubles anxieux, les troubles dissociatifs (notamment liés au camouflage) qui sont très fréquents chez les femmes neuroatypiques. La construction de la ligne de vie est également un excellent outil qui permet également une meilleure compréhension de notre fonctionnement neurodivergent (j'ai présenté ce sujet, en espagnol à Bilbao, en septembre 2024, dans le cadre de l'Université d'été de l'Université du Pays Basque)

 

Je  propose uniquement un accompagnement en téléconsultation qui est particulièrement adapté aux personnes neuroatypiques. 

 

Membre du RNETSA (Réseau national d'expertise en trouble du spectre de l'autisme) du Québec